L'histoire de la protection animale en Europe

Dimanche 15 mai 2016

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Depuis longtemps en Europe, les associations luttent pour que les animaux bénéficient d'un traitement plus équitable.

La toute première association voit le jour en Angleterre en 1824, grâce à Richard Martin, un parlementaire de l'époque. Il avait déjà réussi, deux ans auparavant, à faire promulguer une loi contre le mauvais traitement des bêtes, créant ainsi la première loi de ce type.

Les motivations de la SPCA ( pour Society for the Prevention of Cruelty to Animals) prêtent tout d'abord à sourire, tant les animaux sont vus à l'époque comme de la vainde sur pattes. Pourtant, la société va petit à petit prendre de l'essor, et gagner le cœur des Anglais. La noblesse d'âme de Martin touche même la reine d'Angleterre, qui décide, en 1840, de rajouter le terme « Royal » à la société. La RSPCA voit le jour. La France n'allait pas non plus tarder à suivre le chemin de leurs voisins d'outre-Manche.

La protection en France

Le premier à avoir suivi les traces de Martin en France se nomme Jacques-Philippe De Grammont. Cet ancien soldat,  qui devient par la suite homme politique, voit un jour le triste spectacle d'un âne se faisant battre par son maître. Plus tard, ayant fraîchement intégré le parlement, il décide de mettre sur pied une loi en son nom,en 1850. Il est même aidé dans son projet par un certain Victor Hugo. La loi interdit à quiconque de faire subir des sévices à un animal, sous peine de recevoir une amende de 1 à 15 francs, voire d'un séjour en prison de 1 à 5 jours.

En parallèle, la SPA voit le jour en 1845, sous l’impulsion du docteur Étienne Pariset. Neuvième société de ce type à voir le jour, elle est, à l'image de sa sœur britannique, une association va devoir attendre avant de connaître son heure de gloire. Aidé en grande partie par la loi Grammont, lui faisant gagner des précieux adhérents, la SPA se voit même devenir une organisation d'utilité publique, en 1860, grâce à l'empereur Napoléon III.

Cette reconnaissance se fait cependant aux forceps, le gouvernement de l'époque exigeant, en retour, la création d'un fond de garantie sociale, à la somme conséquente. Par la suite, d'autres personnages illustres, tels que Maupassant et Jules Verne, viendront prendre part au combat. Différents enjeux, tels que la vivisection et la tauromachie, viendront s'ajouter à la longue liste des choses à bannir.

Le combat de Grammont et de Pariset, mais aussi de Martin, a ainsi, au fil des années, porté ses fruits. L'apparition de la charte animale, en 1976, est, pour ainsi dire, l'un des points d'orgue de cette lutte qui a commencé il y des années.

Crédit photo : Rspca, Pixabay

Note: 
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